Une reine assassinée
Une main a frappé en plein coeur de la reine,
Blessure profonde, la voici à genoux
Et ce monstre d'acier qui la broie et l'enchaîne,
L'achève doucement, la traîne dans la boue.
Coule le sang terreux des veines éclatées
Au creux de ses rides qui se gorgent déjà
Des larmes amères que les cieux ont versé
Au matin annoncé d'un douloureux trépas.
Sa belle chevelure, comme feuilles mortes,
S'étale au sol avant l'automne revenu
Et le vent son ami se lamente et emporte
Dans son souffle puissant la pauvre âme perdue.
Nature assassinée, grande faute de l'homme
Avide de ses trésors, terres convoitées,
Un parchemin signé et voila, tout se gomme.
Ici, petit, avant… Il y avait forêt.
C'était une forêt, la fidèle compagne
D'un village qui pourtant, un jour l'a trahi
Pour quelques monnaies. Pleure, toi pauvre campagne,
Tu as perdue ta reine, ton poumon, ta vie.
( extrait d' Il est le temps d'aimer... )
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