( Classique Forme Fixe - Sonnet )

 

 

La solitude

 

L’autre vient de partir, alors elle prend place,

Lentement, en douceur, chaque jour, chaque nuit,

En l'histoire d'amour dont s'est perdu le fruit

Et ce vide profond, que plus rien ne remplace.

 

Et le temps passera dans le chagrin qu'enlace,

Un peu de faux-semblant, demain comme aujourd’hui,

Puis on se laisse aller en des heures d'ennui,

Tout en ne vivant plus qu'en des hivers de glace. 

 

Mais il suffit parfois d’un petit quelque chose,

D'un enfant... d'un sourire... un parfum d’une rose...

Pour sentir de nouveau, juste quelques moments,

 

Comme le désir fou de retrouver l'envie

De savourer encor ce qui reste de vie...

En laissant de côté solitude et tourments !

 

 

 

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