Classique Forme Fixe
Poète sans printemps
Une larme qui coule et que la main recueille
Sur le bord d’un carnet au vide trop pesant,
Quand l’absence des mots se conjugue au présent
Lorsqu'au noir établi, la mémoire s’endeuille.
Les vers ne venaient plus se coucher sur la feuille
Et l’encre avait séché depuis déjà longtemps.
Il était devenu poète sans printemps,
Un arbre qui se meurt et que le vent effeuille.
Il s’est laissé glisser dans l’antre de l’oubli
Emportant pour toujours, en destin établi,
Son oeuvre inachevée, en laissant une place.
L’écritoire perdue, une tablette vînt
Avec des mots nouveaux aux doigts d’une autre main.
Un poète est parti… cet autre le remplace !
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